Connaître les habitats et espèces

Le patrimoine naturel marin

La Bretagne abrite un riche patrimoine naturel, qu’il est nécessaire de préserver. Cette diversité des écosystèmes permet au milieu marin d’être le support d’une multitude d’activités. En agissant pour la préservation de la biodiversité marine, les pêcheurs bretons œuvrent pour le maintien d’une ressource halieutique riche et diversifiée. Pour mieux les protéger, il est essentiel de bien connaître les principaux habitats et espèces à forts enjeux que l’on rencontre dans nos eaux.

Les herbiers de zostères

Les zostères sont les seules plantes à fleurs marines, ce ne sont pas des algues. Elles forment de véritables prairies sous-marines appelées herbiers. En partie émergées à marée basse, jusqu’à quelques mètres de profondeur, elles abritent une biodiversité exceptionnelle. Les zostères sont des espèces à fort enjeu, aux niveaux européen et national.

Quelle importance pour la pêche ?

Les herbiers ont un rôle essentiel dans l’écosystème : oxygénation de l’eau, abri, zone d’alimentation, de reproduction ou de nurserie pour un grand nombre de poissons (plie, rouget, bar, labridés…), de mollusques (seiche) et de crustacés (crevette, araignée…).

Les bancs de maërl

Le maërl ressemble à un corail mais c’est une algue. De couleur rose-violet, cette petite algue calcaire n’est fixée sur aucun support. Elle s’accumule sur les petits fonds clairs pour former des bancs, parfois de plusieurs mètres d’épaisseur. Seule la couche de surface est vivante, car le maërl a besoin de lumière pour pousser. Sa croissance est très lente (0,5 à 1 mm par an) et l’âge de certains bancs est estimé à plus de 8 000 ans !
Les bancs de maërl abritent une biodiversité exceptionnelle et sont reconnus comme habitat d’intérêt communautaire à fort enjeu. La Bretagne a une responsabilité majeure dans leur préservation, car on y trouve les plus beaux et les plus grands bancs de France.

Quelle importance pour la pêche ?

Les bancs de maërl offrent une multitude de cachettes et d’anfractuosités où les espèces aiment se cacher, se protéger, se nourrir. Jusqu’à 900 espèces d’invertébrés et 150 espèces d’algues peuvent y vivre !

L’abondance et la croissance de la coquille Saint-Jacques peuvent être favorisées par le maërl, qui joue un rôle fonctionnel pour cette espèce. L’habitat de maërl peut donc soutenir localement les stocks.

Les fonds rocheux

Roches circalittorales. Yves GLADU (OFB)

Qu’il s’agisse des forêts de laminaires (roches infralittorales), ou des roches plus profondes où les algues laissent la place à la faune fixée (roches circalittorales), les fonds rocheux abritent une extraordinaire richesse biologique, à l’origine d’une forte production halieutique. Ils constituent aussi de véritables paysages sous-marins.

Quelle importance pour la pêche ?

Les champs de blocs offrent un refuge aux juvéniles, ils tiennent un rôle primordial dans le renouvellement des stocks. Les forêts de laminaires fournissent aussi abri et nourriture aux crustacés, mollusques, poissons… Quant aux roches circalittorales, elles sont très appréciées par la langouste rouge.

Les mammifères marins

Grand dauphin, dauphin commun, marsouin commun ou phoque gris, sont des espèces fréquemment rencontrées sur nos côtes. Leur statut d’espèces protégées conduit à des réglementations spécifiques, en particulier l’obligation de déclaration de toute capture accidentelle par un engin de pêche. Cette amélioration des connaissances est impérative pour mieux comprendre le phénomène, et pouvoir y remédier.

Dauphin commun_Mickaël BUANIC_AFB

Les oiseaux marins

Du littoral jusqu’au large, les côtes bretonnes accueillent une très grande diversité d’oiseaux marins, sédentaires ou migrateurs, nicheurs ou non. Les eaux poissonneuses sont des zones primordiales pour l’alimentation du Fou de Bassan, du Cormoran huppé, du Pingouin torda ou du Puffin des Baléares…. Toutes les espèces d’oiseaux marins sont protégées en France, elles doivent faire l’objet d’une attention et d’une vigilance particulière pour contribuer à les préserver.

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